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30 Apr

escapade / chapitre 5

Publié par Alice  - Catégories :  #nouvelles

escapade / chapitre 5

Les vacances sont déjà bien entamées. Pour s'évader, Athus,Polius,Turus et Fargalle s'organisent un séjour dans le sud de la Nerfac. Le temps y est maussade mais les paysages et les vestiges historiques sont à couper le souffle. Les réservations dans un camping de la région drachéois sont faîtes.

Ils logent dans des chambres perchées dans les arbres. Le concept de ce lieu respecte en tout point le règlement écologique gouvernemental. Les véhicules en tout genre sont non autorisés. Les trajets se font uniquement à pied. Le camping dispose d'une piscine sans chlore recouverte ,d'un espace de convivialité. et est équipé de structures en bois. Les vacanciers sont libres de leurs mouvements. Après chaque repas, ils trient tous leurs déchets sous peine d'une amende. .

Il se situe près d'un lieu archéologique datant de l'époque des Marouins, des fosses géologiques et des lacs. Le programme du groupe est chargé. Avant, Fargalle tient à profiter de l'espace aquatique.. Elle enfile un maillot de bain et grâce à une tyrolienne s'y retrouve en moins de deux. Les garçons la rejoignent aussi vite. Ils s'amusent comme des enfants. Ils s'épuisent à nager et à se couler. La vie semble tellement belle. Ils sont dans l'urgence de leur insouciance. Leurs fous rire effacent pour un moment leur drame. La pluie résonant sur le toit ,rythme leurs jeux enfants. Ils sont invincibles et utilisent leur pouvoir mental pour prolonger cet instant..Depuis l'attentat, ils évitent le sujet. Le recul leur semble nécessaire. Evoquer cet espace temps ouvrirait une plaie non guérie et Fargall a besoin de se laisser bercer par une douce illusion.

La visite des lacs est une source de bien être. Ils se succèdent les uns après les autres. L'eau stagne à la surface. Elle dégage une sensation de zénitude. Le silence qu'insuffle les lieux est surprenant.. Ils marchent les uns à coté des autres et saisissent avec leur appareil dimensionnel, ces secondes de plénitude. La randonnée dure des heures. Elle pourrait continuer jusque dans l'éternité. Turus, le savant de la bande, explique l'histoire de la formation de ces lacs formés par le choc de comètes sur cette partie d 'Isiris. Fragall, quant à elle, voudrait croire en une magie moins rationnelle. Ces lacs auraient très bien pu être la commande d'un prince pour son élue. Elle divague dans ses théories improbables mais romantiques..

Le soir est l'occasion de discuter avec des étrangers venus de Sabie. Le langage isirien est universel et permet des échanges riches et profonds, la communication n'étant pas une barrière. Les discussions se prolongent jusque tard dans le temps, seule, Fargalle part se coucher tôt. Le sommeil est le meilleur régulateur de l'humeur naturel. C'est elle aussi qui se réveille la première, en prenant soin de préparer un petit déjeuner convivial. En attendant le réveil des trois lascars, elle s'offre le luxe de boire une boisson chaude en lisant un livre. Ces premières heures de la journée sont ses préférées. Elles sont un temps d'éveil à la vie. Depuis son balcon, elle observe la canopée. Des oiseaux multi colorés volent vers la cime des arbres. Des animaux se disputent les meilleures places. les couleurs primaires de ce tableau sont le bleu et le jaune. La jeune femme est inspirée par ce spectacle. Sur son androïd, elle prend des notes afin que ses écrits fassent partie de la mémoire d'Isiris. Le moment venu, elle glissera sa clé dans l'ordinateur de la postérité collective.

Arthus la rejoint le premier. Ses cheveux sont dressés sur sa tête,entrainant un fou rire de la part de Fargall. Il s'installe à table et dévore à pleine dent son repas. Turus et Polius le rejoignent.
La journée de visite des fossés commencera l'heure. Le temps est couvert mais les températures restent chaudes. Le soleil ne brille pas dans cette région. Ils s'habillent en conséquence. Leurs tenues sont sportives. Cette balade est très particulière. ILs descendent dans les entrailles de la terre.
A l'extérieur du camping, une navette volante les attend. Le trajet est rapide. Elle les dépose au bord du plus profond fossé nerfacien. Un groupe de sabien les accompagne. Une énorme  plaque en plexiglace recouvrent le trou béant. Le clan marchent en direction de l'accueil. Ils en profitent pour acheter un guide.
Dans un premier temps,la descente s'effectue dans un ascenseur en verre transparent, permettant aux visiteurs de profiter de la vue.La flore est splendide. Le manque de luminosité n'a pas empêché la vie et à la végétation de s'adapter. Sur le premier palier, de magnifiques proteaceae,myrtacae,fabaceae,fougères,champignons,lichens...forment une jungle fournie. De splendides gossypium et telopea ornent les parois. Les compagnons n'ont pas le droit de s'y promener. Les lois gouvernemantales sont très strictes,votées pour protéger l'environnement. Ils s'arrêtent néanmoins pour prendre des photos instantanées. La descente se poursuit au deuxième pallier,500 m plus bas.  La flore se raréfie et  se composent essentiellement de fleurs et de tourbières. D'admirables saxifrages aïson,potentilles,et cournelliers poussent  sur ces morceaux de terre. La température fléchit.. L'indicateur affiche 2 degrés. Les passagers enfilent des tenues adaptées en fibre. L'incursion se prolonge à 12OO m. A ce niveau, un bateau mouche est prévu pour poursuivre la découverte. Elle les transportera sur 4000 m en navigant sur l'eau. Des lumières mulicolores ont été incrustées à même la roche permettant ainsi de rendre la navigation moins austère et étouffante. 

La pierre est sculpée de dessins primitifs représentant  des scènes de la vie quotidienne des Isiriens de l'époque. Les traces laissées sont fascinantes et rappellent à tout à chacun la présence d'indivdus, aujourd'hui disparus dans la lumière de la mort. Les vacanciers les observent incrédules. Les estivants débarquent sur une plate forme. Des boutiques de souvenirs les accueillent. Turus et Fargalle en profitent pour acheter des cartes destinées à la famille et aux amis restés chez eux. 

Le retour à leur lieu de villégiature se passe dans le calme. Cette découverte les laissent sans voix. Ils vaquent à leurs occupations. Arthus Polius se rendent à la salle de convivialité et s'installent dans des fauteuils auto relaxants. et plongent leurs pieds dans des bains à remous. La sensation est divine. Des étrangers rentrent et allument sans préavis le grand écran,diffusant des reportages du conflit sous jacent. L'armée déisienne a investi la Natiopie et renforcée les effectifs présents. Les troupes installées en Nerfac sont chargés de protéger la population et d'éviter de futurs attentats. L'ERM profère des menaces  contre ces envahisseurs et font entendre que d'autres exactions seront commises. Les deux garçons sont agacés par ces commentaires et demandent gentillement aux personnes d'éteindre la boîte à mauvaises nouvelles. Ceux-ci obtempèrent sans la moindre objection. Quant à Turus et Fargalle concentrés rédigent leurs courriers.. Elle imagine des mots et des situations et des lieux à l'envers.,lui se contente de raconter les journées passées. Une fois terminé, ils retrouvent leurs comparses et s'adonnent à des activités plus détendantes. Fragall investit la cabine spatiao temporelle. Elle part rejoindre sa mère grâce aux ondes rétrogradantes.

                                                                                        Après le dîner la tribu se couche tôt. Le planning du lendemain est lesté. Arthus en profite pour lire des mémentos concernant l'histoire des Marouins. La soirée est ondoyée par le chant de la nature luxuriante. 

Le départ se fait aux aurores.A moitié endormis, ils grimpent dans la navette. Fargall chante pour réveiller ses amis. Arthus peste et lui intime l'ordre de s'arrêter sous peine de représailles inoubliables. Elle se entonne la chanson suivante. Ils sont déposées aux portes de la cité marouinienne. Un guide en trois dimensions les accompagne dans leur excursion. La première visite s'effectue à l'arène, laissant  imager une vie culturelle structurée et intense.  Des concerts vocaux avaient lieu en cette place. Chaque mardi, une manifestation se déroulait pour célébrer les nuages. Pour ces isiriens, les formes dessinées représentaient le pouvoir du créateur.  Ce monument jouxte un labyrinthe, destiné à occuper cette civilisation.                                                            A l'aide d'une corde placée par des historiens, le groupe s'engage sur le chemin de la confusion spatiale.Turus n'est pas rassuré et actionne son androïd de géolocalisation. Ils pénètrent dans l'entre des peurs mythiques. Les murs sont bien conservés et ne permettent pas une vision limpide des alentours. Le clan avancent  à tâton, se gardant de lâcher le lien. Des bancs sont installés dans des recoins. L'avancée  se poursuit dans un sentiment de crainte. Le guide leur explique l'histoire de cette construction. Des ancêtres y perdirent leurs vies, retrouvés parfois des années plus tard. Polius a froid dans le dos et Fargall, la tête qui tourne, n'osant pas se figurer le destin de ces naufragés de l'espace  temps. La découverte s'arrète au bout de deux  heures. En effet, le centre se trouve à trois journées de marche.

Un bac souterrain ultra rapiide les emmène jusqu' à la pyramide de la confession des âmes. L'édifice est gigantesque. Par une petite porte, ils s'introduisent dans l'antre. Un puits de lumière permet aux visteurs de progresser lentement jusque l'autel du sacrifice. Une année sur deux, un enfant choisi dans le peuple, était immolé pour purifier l'esprit des adultes. Arthus n'en revient pas mais cette croyance faisait partie de cette culture ancestrale.

Une pause est instaurée pour se sustenter. La smala affamée se jette sur les victuailles et en profite pour échanger leur point de vue.

Leur escapade se finit par la visite  du musée, renfermant des bijoux artistiques et culturels. Des centaines de sculptures s'alignent dans une salle. Le modelage de la terre laissait libre cours à l'imagination et ainsi d'exprimer les différentes émotions ressenties. La peur était surepresentée. Les personnes de cette époque ne vieillissaient pas vieux. Cinquante ans était l'âge canonique. La mort de leurs congénères ainsi que la leurs les obsédaient. Le créateur des nuages ne pouvait pas les abondonner dans l'au delà. Les parures de bijoux destinées aux femmes laissaient entrevoir de la part des hommes, un amour et une fidélité indéfaillibles. 

La fin du séjour pointe le bout de son nez. Leur drame semble s'éloigner. la richesse du lieu de  leur a offert. la possiblité d'entrevoir un ailleurs. Le temps fuyant apaise la douleur et appelle au pardon. 

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Euthymie quand tu me tiens